Le concept de résilience a toujours été au cœur de mes réflexions. Ai-je un impact quelconque sur l’apprentissage et l’appropriation de la résilience lors d’une médiation ?
Au cours d’une médiation, les participants sont encouragés à écouter activement et à exprimer leurs émotions. Cela leur permet de se sentir entendus et compris. Si l’on se réfère à ce que Carl Rogers nous enseigne, l’estime de soi est profondément influencée par les interactions et les relations avec les autres. Il insiste sur l’importance de l’acceptation inconditionnelle et du soutien émotionnel pour le développement d’une estime de soi positive. Lorsque les individus se sentent valorisés et respectés, leur confiance en eux-mêmes augmente.
Mon rôle en tant que médiateur est d’aider chacun à exprimer ce qu’il ne sait pas dire à priori, mais aussi de contribuer à un certain apprentissage de l’écoute véritable, à travers l’écoute que je leur offre mais également l’écoute qu’ils recevront de l’autre. C’est ce qui permettra à chacun de se sentir entendu et compris, et cela contribuera, en un certain sens, à renforcer leur estime de soi. J’oserais même aller plus loin en affirmant qu’en tant que médiateur, j’accorde cette acceptation inconditionnelle, cette écoute, cet accueil et cette acceptation des émotions et de toute expression des personnes en médiation. Chaque personne qui est réellement écoutée et respectée inconditionnellement verra son estime de soi grandir.
Une estime de soi solide joue un rôle clé dans la résilience, car elle permet aux individus de se percevoir comme capables de surmonter les difficultés. Lorsqu’une personne ressent une estime de soi positive, elle est plus susceptible de rebondir après des expériences difficiles.
Je me permets donc de penser que le processus de médiation, grâce à ce lieu particulier créé à cette occasion, où chacun va se sentir valorisé et écouté, va sans doute contribuer au développement de l’estime de soi pour chacun. Les individus qui se perçoivent positivement sont souvent plus résistants face à l’adversité, car ils croient en leur capacité à surmonter les difficultés.
Ainsi, une estime de soi positive, renforcée par des interactions saines et de l’écoute réelle lors du processus de médiation, sera, je le crois, un facteur parmi d’autres dans l’évolution de l’estime de soi et donc de l’appréhension de la résilience, tant pendant la médiation qu’à long terme.